Les Semailles et les Moissons est un roman en cinq volumes écrits entre 1953 et 1958. L’auteur, d’origine russe, était né à Moscou, en 1911. Avec son nom de bathême - Leon Tarassof - émigra en France avec ses parents, autour de 1918, afin d’échapper à la violente persécution de la part des bolcheviques révolutionnaires. Encore jeune, s’est lancé à la passion d’écrire romans et a choisi le nom Henry Troyat afin de captiver de lecteurs francophones.
Le premier volume de Les Semailles et les Moissons raconte l’histoire du couple Maria et Jerôme Aubernat, leur fille Amélie et son frère Denis, habitants de la Chapelle-au-Bois, un petit village du nord-est de la France, et est apparu moins de dix ans après la découverte de la streptomycine, le premier antibiotique utilisé pour le traitement de la tuberculose, en 1944. (TROYAT, 1953; LYONS e PETRUCELLI, 1987, p. 590)
Maria est tombée malade vers l’année 1912. Plusieurs années plus tard, sa petite fille Élisabeth, elle aussi, eût des symptômes qui ont fait le médecin penser à la même maladie de sa grand mère:
Votre petite Élisabeth se développe mal, elle perd du poids, elle est anémique, hypernerveuse… L’hiver dernier, c’était une bronchite avec menace de point pulmonaire, au printemps, des ganglions, hier la pelade… Tout cela se tient, se complète… Ne m’avez-vous pas dit qu’il y avait eu un cas de tuberculose dans votre famille?
Amélie fit une aspiration étranglée, pâlit et balbutia:
- Oui, docteur, ma mère… (TROYAT, 1956, p. 94)
D’après le texte de Troyat on peut mieux connaître l’histoire de la médecine du début du XXème siècle, en particulier de la tuberculose.
Les fragments suivants, où sont décrits des symptômes propres de cette maladie, permettent au lecteur de soupçonner le mal qu’affligeait Maria:
Le lendemain matin, après avoir fait sa toilette et bu un bol de café brûlant, Maria dut se remettre au lit. Ses jambes ne la portaient plus. Elle se plaignait de frissons et de maux de tête. Des accès de toux secouaient sa poitrine et la laissaient affaiblie, la bouche humide, le regard inquiet. (TROYAT, 1953, p. 116)
[…]
A cinq heures, Amélie monta rendre visite à sa mère et la trouva épuisée par une brusque poussée de fièvre. (TROYAT, 1953, p. 120)
[…]
Le sirop n’arrive pas à calmer sa toux. Et puis, la fièvre, la fatigue, le manque d’appétit… Elle n’est pas solide. (TROYAT, 1953, p. 123)
[…]
Elle haletait. Ses narines se pinçaient. Ses lèvres s’ouvraient largement aux commissures. Un accès de toux sèche la rejeta en arrière. (TROYAT, 1953, p. 127)
[…]
A cinq heures, elle prit la température de sa mère.
- Combien, ce soir? demanda Maria.
- 37,8˚, dit Amélie.
Elle mentait. Le thermomètre marquait 38,5˚.
Sa fièvre baissait chaque matin et revenait vers le soir avec une insistance alarmante. Elle se plaignait d’une gêne respiratoire, d’un point douloureux sous l’omoplate gauche. (TROYAT, 1953, p. 129)
En moins de trois semaines, la maladie avait usé Maria au point de la rendre méconnaissable. La peau de son visage était tendue à craquer sur une ossature fragile. Ses yeux, profondément enfoncés, brillaient au creux d’une ombre charbonneuse. Un rictus misérable ouvrait les commissures de ses lèvres. Elle respirait prudemment, se plaignait de migraines et ne pouvait souffrir l’odeur des plats qu’on lui présentait. Chaque matin, au réveil, de violentes quintes de toux arrachaient à sa bouche des crachats jaunâtres, qu’elle considérait ensuite avec stupeur dans la cuvette. (TROYAT, 1953, p. 134)
Les deux principaux symptômes de la tuberculose y sont présents: la toux et la fièvre. La toux, en générale, se présente par des accès très intenses et qui ne se calment pas facilement. Au contraire, ils augmentent à mesure que la maladie avance et peuvent s’accompagner d’hémoptysie.
L’auteur a eu le soin de laisser claire au lecteur que la fièvre insistait en venir vers le soir et baisser chaque matin, une caractéristique bien marquée dans la tuberculose et pas habituelle dans d’autres infections respiratoires comme, par exemple, la pneumonie.
Le manque d’appétit et la fatigue, capables de l’affaiblir à tel point que Ses jambes ne la portaient plus, l’obligeaient a rester au lit, indiquant que la maladie n’était probablement pas aigüe, mais plutôt de longue durée, comme la tuberculose.
En ce qui concerne la cause de la maladie, dans le deux cas, de Maria et de sa petite fille Elisabeth, les microbes sont mentionnés. Le docteur Delattre, appelé pour soigner Maria, expliqua à sa fille Amélie:
En fortifiant le terrain par une alimentation appropriée, nous le rendrons réfractaire aux bacilles, vous comprenez? (TROYAT, 1953, p. 130)
Le Dr Delattre était moins optimiste. Sans rien changer au traitement, il ne parlait plus de bronchite, mais de bacillose. (TROYAT, 1953, p. 134)
L’origine microbienne de la tuberculose était connue dès la deuxième moitié du XIXème siècle, après les travaux de Pasteur et Koch. En réalité, on peut considérer que la chasse aux microbes commença longtemps avant, à partir de la découverte du microscope par Antony Leeuwenhoeck, un hollandais, né à Delft en 1632, qui jamais fut à l’Université, mais qui, pendant plusieurs années, observa la nature à travers des lentilles faites par lui-même car “It would be great fun to look a lens and see things bigger than your naked eye showed them to you”. (KRUIFT, 1940, p. 3) Louis Pasteur (1822-1895), en étudiant la fermentation, contribua à l’abandon de la théorie de la génération spontanée et l’adoption de la théorie microbienne des maladies. Robert Koch, à son tour, découvrit la bactérie responsable de la tuberculose en 1882, ce que lui vaudra le prix Nobel de Physiologie et Médecine en 1905. Jusqu’à cet époque-là, on croyait encore à l’hérédité comme un possible facteur déterminant. (PORTER, 1996, p.184-185; NORO, 1999, p. 25; KIRIOW, 2015, p. 58-59)
La Grive est le titre du troisième volume des Semailles et les moissons. Ce nom surgi d’un jeu proposé par la directrice de la Pension Sainte-Colombe où Élisabeth fut envoyée pour grossir et prendre des couleurs (TROYAT, 1956, p. 96).
Enfin, Mlle Quercy parut, saluée par une exclamation de bienvenue. Souriante et calme, le geste précieux, elle apaisa l’énervement de son public et ouvrit la boîte, qui était pleine de carrés de carton. Chaque carré de carton portait le dessin d’une bête. La règle du jeu était simple. À tour de rôle, les élèves, fermant les yeux, devaient tirer une gravure, pour apprendre, d’une façon magique, à quel animal elles ressemblaient.[…]
Élisabeth, une main sur les yeux, hésita longtemps avant de se décider. Des jalouses grognaient dans son dos:
- Elle triche! Elle lorgne entre ses doigts!
Ce n’était pas vrai. Loyalement aveuglée, elle attendait l’intuition. Enfin, elle avança les doigts, saisit un carton, le regarda et poussa un soupir de dépit: elle avait tiré l’image d’un petit oiseau gris et roux, au ventre clair marqué de taches et au bec pointu. Cet animal n’avait aucun rapport avec elle, et, pourtant, toutes ses camarades manifestaient une satisfaction absurde.
- C’est une grive, dit Mlle Quercy. (TROYAT, 1956, p. 145)
C’est possible que la satisfaction de ses camarades ait un rapport avec la locution "Être soûl comme une grive" (être complètement ivre) qui vient de ce que, au temps des vendanges, les grives mangent beaucoup de raisin. (DICTIONNAIRE LITTRÉ, 2016)
Dans La Grive, Amélie dit au docteur Brouchotte, pendant la consultation de sa fille Élisabeth, que sa mère est morte à cause de ce froid, de cette humidité en Corrèze, où le climat est très rude.
L’explication climatologique de la maladie de Maria (la mère d’Élisabeth) est un héritage de la médecine hippocratique - traité Des Airs, des Eaux et des Lieux (EDLER, 2011, p.28). La climatologie - l’étude des climats et de leur influence sur l’organisme humain - a été très importante jusqu'à la moitié du XXème siècle. Dans son Précis d’hydrologie et de climatologie clinique et thérapeutique, Delore et Milhaud (1952, p.144) nous enseignent que l’humidité froide favorise les affections des voies respiratoires et certaines épidémies.
Le roman de Troyat nous permet aussi de savoir comment les médecins procédaient pour faire le diagnostic des maladies. Dans le cas de Maria, au petit village de la Chapelle-au-Bois, vers 1912, le médecin venait, le plus souvent, à la maison:
Le médecin ne put se présenter que tard dans la soirée, après la fermeture du magasin. C’était un homme d’une trentaine d’années, petit, malingre, avec un visage flétri par l’insomnie, de gros yeux bleus à fleur de tête, et des cheveux d’un blond verdâtre, qui lui descendaient en pointe dans le cou. Maria exigea de rester seule avec lui pendant l’auscultation. Relégués dans le couloir, Amélie et Jérôme ne quittaient pas du regard la porte qui leur dérobait une scène inimaginable: un homme collant son oreille contre le dos de Maria, lui tapotant la poitrine avec son doigt et lui posant des questions qui la faisaient rougir de honte. Après dix minutes d’attente, ils entendirent la voix de la malade qui les appelait faiblement:
- Venez, c’est fini.
Assis devant un petite table à ouvrage, le docteur rédigeait son ordonnance. (TROYAT, 1953, p. 120)
Plus tard, quand la petite Élisabeth tomba malade à Paris, c’est elle qui fut, avec sa mère, rendre visite au docteur:
Lorsque les cheveux d’Élisabeth eurent atteint un centimètre de longueur à l’endroit des plaques de pelade, sa mère la conduisit chez le docteur Brouchotte, qui avait exigé de la voir à la fin du traitement. (TROYAT, 1956, p. 92)
C'est au cours des premières décennies du XXème siècle que les médecins ont cessé de voir leurs malades chez eux pour les recevoir essentiellement dans leurs cabinets ou à l’hôpital, au même temps que les villes grandissaient, les moyens de transport se développaient et q'une véritable révolution pharmacologique bouleversa les relations entre le praticien et son patient.
Le développement des spécialités prit grand élan dès la première moitié du XXème siècle. Élisabeth et Amélie se sont rendus à l’hôpital pour consulter un dermatologue, suivant le conseil du docteur Brouchotte:
Le docteur Brouchotte fut formel: il s’agissait d’une pelade. Cette maladie d’origine nerveuse étant très délicate à soigner, le médecin conseillait d’amener l’enfant à l’hôpital Saint-Louis, où elle serait examinée par le professeur Étienne, grand spécialiste des questions dermatologiques. (TROYAT, 1956, p. 59)
Dans le cas des maladies pulmonaires, l’auscultation immédiate et la percussion du thorax étaient les méthodes propédeutiques habituels:
Le docteur Brouchotte s’assit devant elle, l’emprisonna entre ses genoux, la palpa, lui fit tirer la langue, scruta le blanc de ses yeux, tapota ses côtes d’un doigt sec et sonore, écouta ce qui se passait en elle, d’abord à travers une sorte de téléphone, puis en lui appliquant une serviette contre les omoplates et en collant son oreille tiède par-dessus:
- Respire… ne respire plus… Tousse… ne tousse plus… Dis trente-trois…
Quand le médecin tapota la poitrine de Maria ou les côtes d’Élisabeth, il pratiqua la percussion por avoir “une idée générale de la sonorité du thorax. Dans ce but, de l'extrémité des doigts recourbés, on frappe directement la paroi thoracique[…] Une élévation de la tonalité rend compte d’une condensation solide ou liquide sous-jacente, une intensité plus grande du son de percussion rend compte d’un épanchement gazeux ou d’un emphysème pulmonaire sous-jacent.” (BARIÉTY e BROUET, 1947, p. 18 e 20)
Selon Bariéty et Brouet (1947, p. 21), l’auscultation "c’est le temps essentiel” de l’examen physique. Ils nous enseignent que “Selon l’habitude à laquelle vous êtes rompu, employez la serviette d’auscultation ou d’emblée le stéthoscope.”
À remarquer que même beaucoup après la publication de Laennec sur L’auscultation médiate ou Traité du diagnostic des maladies des pulmons et du coeur, fondée principalement sur ce nouveau moyen d’exploration, en 1819, les médecins continuaient à réaliser l’auscultation immédiate, collant son oreille contre le dos du malade. Soit en 1912, quand Maria était malade, soit vers 1924, à l’occasion de la visite d’Élisabeth et sa mère au docteur Brouchotte, ce type d’auscultation faisait encore partie de la pratique clinique. On peut s’imaginer que les médecins portaient toujours, parmi ses outils, une serviette propre, probablement blanche, pour réaliser l’auscultation immédiate. Probablement, c’étaient les femmes qui s’occupaient de maintenir cet instrument de travail propre et disponible pour les médecins. Est-ce qu’ils portaient plus d’une serviette dans leurs valises ou ils utilisaient la même sur différents malades?
Une fois qu’il n’y avait pas d’antibiotique disponible pour le traitement des infections, d’autres moyens étaient employés pour soigner les malades:
- Je ne suis pas si malade! reprit Maria. Quelques heures de lit et les forces reviendront. Avec ses mixtures, le docteur ne ferait que me tourner l’estomac. (TROYAT, 1953, p. 117)
[…]
Après le déjeuner, comme elle paraissait encore fiévreuse, Amélie décida de lui poser des ventouses. Mais Maria refusait de se laisser faire. Pendant que sa fille essayait de la raisonner, Jérôme retourna à la forge. En gardant la porte de l’atelier ouverte, il lui était facile de surveiller aussi le magasin.
- Tu vas me brûler avec tes ventouses! geignait Maria. Je ne veux pas!… (TROYAT, 1953, p. 117)
[…]
- Ne t’occupe pas de la vente, maman, murmurait Amélie. Je vaux te soigner. Sois sage. Après, tu te sentiras mieux.
Elle avait préparé les ventouses et la lampe à alcool sur la table de chevet. Maria considérait ces objets avec une crainte puérile, qui tirait les coins de sa bouche:
- Tu crois vraiment que c’est nécessaire?
- J’en suis sûre!
La malade soupira, se tourna sur le ventre et remonta sa chemise jusqu’aux épaules. Amélie chauffa les ventouses, l’une après l’autre, et les appliqua prestement sur le dos nu et maigre de sa mère. La peau se gonflait, violette, sous les cloches au dôme brillant. Maria gémissait:
- Celle de gauche me tire, me tire!…
- Tant mieux, c’est qu’elle prend bien!
Jérôme entrebâilla la porte.
- N’entre pas! cria Maria.
- Non, non, dit Jérôme en faisant un pas en arrière.
Il paraissait horrifié par la vue de sa femme, aplatie, la face dans l’oreiller, les cheveux défaits et la chair du dos hérissée de grosses bulles de verre. Amélie plaça une nouvelle ventouse sous l’omoplate gauche. Maria fit un mouvement. Les petits vases dérangés se heurtèrent dans un tintement cristallin. (TROYAT, 1953, p. 118)
[…]
Amélie détacha la dernière ventouse, qui se sépara de la peau avec un léger bruit de succion, rabattit la couverture sur le dos de la malade et prit le carnet que lui tendait son père. Tandis qu’elle se livrait à ce calcul, Maria se retourna dans son lit et montra à la lumière un figure ravagée par la transpiration. (TROYAT, 1953, p. 119)
[…]
Assis devant une petite table à ouvrage, le docteur rédigeait son ordonnance.
- Eh bien! dit-il, nous sommes en présence d’une bonne bronchite, qui tombe sur un terrain… en quelque sorte prédisposé…
- Mais ce n’est pas grave? demanda Jérôme.
- Non, non. Sérieux, mais pas grave. Des bons soins, le repos… Vous avez bien fait de poser des ventouses… Ajoutez-y des tisanes chaudes alcoolisées, le sirop thébaïde que je vous prescris… (TROYAT, 1953, p. 120-121)
[…]
- Je ne vous cache pas, dit le Dr Delattre, que nous devrons la garder au lit plus longtemps que je ne le prévoyais.
Rester quelques heures au lit faisait partie du traitement recommandé. Selon le docteur Poix (1950, p. 463), vers 1950, le traitement hygiéno-diététique restait encore la base de la thérapeutique antituberculeuse et comprenait la cure d’air, la cure de repos et le régime alimentaire.
La cure d’air: la nuit, séjourner au mois douze heures dans une chambre exposée au sud ou au sud-ouest dont la fenêtre sera ouverte en toute saison, sauf par les temps humides et avoir le soin de se bien couvrir afin d’éviter le froid. Le jour, faire la cure dehors. (POIX, 1950, p.462)
La cure de repos et de silence: rester horizontalement étendu de trois à six heures, chaque jour, sur une chaise-longue en rotin ou en bois coudé, à dossier mobile, recouverte d’un bon matelas de laine et de crin, en se protégeant contre le froid à l’aide de couvertures de laine et de boules d’eau chaude, dans un endroit abrité contre le vent, les rayons solaires et les poussières. (POIX, 1950, p.462)
La cure exigeait la suppression de toutes les causes de fatigue et comportait le repos physique, pulmonaire (éviter respirations profondes, chant, lectures à haute voix), moral (mener une vie calme, sans émotions et écarter les préoccupations professionnelles), intellectuel (lire, écrire et parler le mois possible) et sexual (les “embrasés" diminuent leurs chances de guérison). (POIX, 1950, p.463)
Le régime alimentaire comprenait une alimentation substantielle et variée. En cas d’alimentation insuffisante, à certains anorexiques, on recommandait "du lait, ou de l’huile de morue blonde ou ambrée, ou 1 ou 2 oeufs crus, ou encore 150 grammes de viande de cheval, râpée, pulpée et tamisée, ingérée en boulettes dans du potage, ou enrobée dans du sucre en poudre ou bien sur une tartine mélangée à de la confiture de groseilles”. (POIX, 1950, p.463)
Le sirop thébaïde était destiné aux cas où il y avait de la toux persistante. (POIX, 1950, p.469)
Enfin, on peut conclure que c’est possible d'enseigner ou d’apprendre la médecine ou l’histoire de la médecine d'une façon très interessante et original à travers la littérature, comme on l’a vu avec Les Semailles et les Moissons d’Henri Troyat.
Références bibliographiques
Bariéty M e Brouet G. Phtisiologie do médecin praticien. Paris: Masson & Cie Éditeurs, 1947. 401p.
Delore P e Milhaud M. Précis d’hydrologie et de climatologie clinique et thérapeutique. Paris: Gaston Doin et Cie Éditeurs, 1952. 538p.
Edler FC. A medicina no Brasil imperial: clima, parasitas e patologia tropical (online). Rio de Janeiro: Editora Fiocruz, 2011. 218p. História e saúde collection. ISBN 978-85-7541-337-1. Available from SciELO Books <http://books.scielo.org>. Acesso em 19/8/2017.
Kiriow I. Pasteur: une vie au service de la science et de l’homme. Larousse, 2015. 96p.
Kruift P. Microbe hunters. New York: Pocket Books, Inc., 1940.
Lyons AS e Petrucelli RJ. Medicine: an illustrated history. New York: Harry N. Abrams, Inc., Publishers, 1987.
Noro JJ. [coordenador]. Nobel: o prêmio e o homem. São Paulo: JSN Editora Ltda, 1999.
Poix G. Tuberculose pulmonaire. In: Ravina A [org.]. Les ordonnances du médecin praticien. Paris: Masson et Cie Éditeurs, 1950. 514p.
Porter R. The Cambridge illustrated history of medicine. New York: Cambridge University Press, 1996.
Troyat H. Les semailles et les moissons. Paris: Librairie Plon, 1953.
Troyat H. Les semailles et les moissons: la grive. Paris: Librairie Plon, 1956.